NORD-PAS DE CALAIS : Des prévisions plus confiantes

Par | 21 octobre 2010

Orientations générales

Selon les éléments réunis jusqu’au 20 octobre, l’Indicateur Conjoncturel Régional Industries & Services-Iéseg pour le mois de septembre a poursuivi son redressement. L’activité industrielle ne connaît plus que des fluctuations de faible amplitude mais les chefs d’entreprise formulent généralement des prévisions optimistes alors que leurs carnets de commandes se regarnissent. Cependant, la consommation des ménages reste hésitante et le sous-indicateur de l’emploi se dégrade. Enfin, les échanges confirment la meilleure tenue du transport routier.


Source : Industries & Services – Iéseg

Activité

Les rubriques abordées se réfèrent désormais à la nouvelle nomenclature d’activités (NAF révision 2).

Industries agroalimentaires : Conformément aux prévisions, la production régionale a ralenti en septembre. La demande a sensiblement fléchi mais les carnets sont restés proches de la normale et les stocks de produits finis sont jugés conformes aux besoins du marché. Les principaux compartiments formulent les mêmes appréciations et les prévisions à court terme restent orientées à la baisse. Celle-ci serait plus marquée dans l’industrie de la viande que dans le secteur laitier.

Biens d’équipement professionnels : L’activité a progressé dans le secteur des machines et autres équipements où les commandes nouvelles ont encore renforcé les carnets. Les prévisions sont restées favorables. En contraste, les espoirs de reprise dans la fabrication d’équipements électriques ont été déçus. La demande a fléchi, essentiellement en provenance du marché intérieur et les pronostics tablent, au mieux, sur un maintien des volumes produits.

Matériel de transport : La situation a peu varié dans l’industrie automobile. Chez les assembleurs, le flux des commandes a de nouveau fléchi et n’a pas permis de renouveler des plans de charge insuffisants. Les assembleurs estiment cependant qu’une hausse de l’activité devrait intervenir au cours des prochaines semaines. La stabilité a prévalu chez les équipementiers et leur appréciation sur les carnets s’est légèrement améliorée. Avec des stocks conformes à la normale, les cadences pourraient être renforcées à court terme. L’industrie du matériel ferroviaire prolonge son expansion, mais selon un rythme plus modéré. Simultanément, de nouvelles commandes sont venues renforcer des carnets toujours particulièrement bien garnis. Aussi, la croissance pourrait-elle s’intensifier.


Source : Industries & Services – Iéseg

Autres produits industriels : La production s’est modérée en septembre. Les carnets de commandes ont continué de se regarnir mais restent encore un peu courts, alors que les stocks de produits finis sont demeurés excédentaires. Les progressions les plus marquées concernent les produits minéraux, la métallurgie ainsi que l’imprimerie-reproduction. La chimie de base et le travail des métaux se sont stabilisés. La plasturgie est demeurée en repli tandis que l’on a assisté à un reflux des fabrications dans le textile-habillement et les papiers et cartons, imprimerie, textile et habillement. À l’exception de la chimie et de l’imprimerie, une amélioration de l’activité est attendue dans les mois à venir.

Construction : Selon l’enquête trimestrielle du Secrétariat Régional de la Banque de France, l’activité régionale du secteur du bâtiment s’est maintenue au cours de l’été au niveau du premier semestre et cette stagnation devrait se prolonger jusqu’en fin d’année. Le volume des travaux a été de l’ordre de celui du troisième trimestre de 2009, avec cependant une nette amélioration concernant le gros œuvre alors que le second œuvre restait déprimé. Cette situation est toutefois en retrait par rapport à la progression nationale. Dans le secteur résidentiel, les permis de construire ont retrouvé un niveau élevé, mais les mises en chantier n’ont pas encore suivi. Dans le secteur non résidentiel où la commande publique joue un rôle important dans l’atténuation du mouvement de baisse, le même décalage existe entre les surfaces autorisées et celles commencées et entre les évolutions régionales et nationales. Dans le génie civil, la production a continué de croître en raison de la poursuite du rattrapage des retards pris l’hiver dernier. Ici, l’évolution a été plus favorable qu’au plan national et les effectifs ont été renforcés. La demande publique soutient l’activité tandis que la demande privée reste toujours faible. Une stabilisation est attendue pour le quatrième trimestre et même au-delà en raison des incertitudes croissantes concernant les financements des projets émanant de la sphère publique.


Source : Industries & Services – Iéseg

Services aux entreprises : L’activité a poursuivi sa croissance en septembre quoique de manière moins soutenue que le mois précédent. Les agences de travail temporaire ont enregistré une nouvelle avancée et estiment que cette performance devrait pouvoir se prolonger. Les secteurs de l’informatique et des services de communication maintiennent leur progression et ont procédé aux nouvelles embauches envisagées précédemment. Les prestations des activités juridiques, comptables et de gestion se sont redressées et ces professions sont plus sereines, mais ce n’est toujours pas le cas pour l’ingénierie technique. Dans la plupart de tous ces secteurs, les prévisions restent très positives.

Consommation

La consommation régionale des ménages en produits industriels a marqué un coup d’arrêt dans son amélioration. Les immatriculations d’automobiles neuves ont comporté un repli assez sensible à un an d’intervalle. Dans le commerce de détail, le volume des achats a oscillé, selon les rayons, entre la stabilité et l’érosion par rapport aux excellents résultats du mois d’août. Cependant, sur un an, les transactions ont continué de progresser, notamment dans l’électronique grand public, mais aussi, plus faiblement dans le textile-habillement et les cuirs-chaussures. Ailleurs, et à l’exception de l’horlogerie-bijouterie, les chiffres d’affaires à prix constants ont été comparables à ceux de septembre 2009. Le volume du chiffre d’affaires de la Vente à Distance – dont le marché est national – a progressé de +12,7% à un an d’intervalle et reculé de ‑1,6% sur le mois, soit respectivement +12,5% et ‑0,3% pour le seul rayon textile-habillement.


Source : Industries & Services – Iéseg

Échanges

La baisse du volume total des expéditions de marchandises au départ de Dunkerque s’est modérée en septembre (‑9% à un an d’intervalle). Le repli reste plombé par la forte diminution des sorties de vracs liquides liée à de la fermeture de la raffinerie (‑72%) alors que, pour les vracs solides, dont les volumes restent très fluctuants, les céréales et, dans une moindre mesure les charbons à destination des centrales électriques de la Tamise, permettaient un redressement de +64%. Les exportations de « marchandises diverses », seule composante du trafic (43% des volumes pour le mois de septembre) qui participe désormais à l’élaboration de l’Indicateur Conjoncturel Régional, se sont encore affaiblies de quelque ‑16%, dont ‑18% pour le trafic ro-ro (transmanche) et de ‑35% pour les conteneurs pleins.


Source : Industries & Services – Iéseg

Connues partiellement jusqu’à septembre (les informations régionales ne sont toujours pas diffusées), les ventes de gazole, utilisées comme indicateur de l’évolution du trafic routier de marchandises ont encore progressé à un an d’intervalle, principalement au cours du dernier mois connu. L’enquête de conjoncture du Secrétariat Régional de la Banque de France portant sur ce même mois auprès des entreprises de transports et d’entreposage, fait état d’une demande encore plus soutenue que précédemment et – sous la réserve de l’impact des mouvements sociaux – la profession espère pouvoir renforcer encore le volume de ses prestations et accroître ses effectifs. Pour leur part, les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs se sont à présent pratiquement stabilisées à un an d’intervalle tandis que celles des véhicules industriels connaissaient une orientation nettement plus positive.

Les statistiques relatives au trafic aérien de passagers par l’aéroport de Lille-Lesquin relatives au mois de septembre ne nous étant pas parvenues lorsque nous avons achevé la rédaction de ce numéro, nous ne sommes pas en mesure de commenter les évolutions les plus récentes de cette composante de notre indicateur de conjoncture.

Emploi

En août, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois dans la région a augmenté de +0,8% par rapport à juillet pour la catégorie A (sans emploi avec actes positifs de recherche d’emploi), en hausse de +5,8% à un an d’intervalle. Les variations correspondantes, en France métropolitaine ont été, respectivement, de +0,6% et +4,9%. Pour l’ensemble des catégories A, B, C, l’évolution mensuelle régionale a été de +0,6%, contre +0,2% en France et de +6,4% contre +7,1% par rapport à août 2009. Sur un an, le chômage régional des hommes s’est accru de +6,4% (+7,5% dans le pays) et celui des femmes d’autant (+6,4% contre +6,8%). Pour les jeunes de moins de 25 ans, la variation est ressortie à ‑1,3% (contre +0,1%). Elle a été de +19,9% (contre +26,7%) en ce qui concerne les demandeurs d’emploi inscrits depuis un an et plus.

Le recul des entrées à la suite de licenciements économiques (y compris les fins de conventions de conversion, de PAP anticipés et de CRP) s’est modéré. La baisse a atteint de –20,9% sur un an, après –38,5% en juillet (contre –38,2% après ‑31,1% en France). Le flux total des entrées à Pôle Emploi a augmenté de +4% contre ‑3,9% en France métropolitaine. Dans le même temps, celui des demandes d’emploi sorties des listes progressait de +5,2% contre +3,4% dans le pays.


Source : Industries & Services – Iéseg

Contrairement à la France métropolitaine, le nombre d’offres d’emploi nouvelles collectées dans la région par Pôle Emploi a encore baissé en août à un an d’intervalle de –5,6%, contre +9,5% pour la référence nationale. Par catégorie, les évolutions ont été de ‑13,8% contre +7% pour les offres durables (plus de 6 mois), de +5% contre +14,8% pour les offres temporaires (de 1 à 6 mois) et de ‑20,1% contre +1,9% pour les emplois occasionnels.

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